Logement soumis à la loi de 1948
Le locataire d'un logement soumis à la loi de 1948 peut donner congé à tout moment sous réserve de respecter certaines conditions de forme. Le congé est effectif à l'expiration d'un délai de préavis, variable selon les circonstances de son départ.
Le locataire qui souhaite quitter son logement doit adresser une lettre de congé au propriétaire par :
- lettre recommandée avec avis de réception,
- ou acte d'huissier,
- ou remise en main propre contre émargement ou récépissé.
Dès que le locataire a adressé sa lettre de congé, il ne peut plus revenir sur sa décision, sauf avec le consentement du bailleur.
Attention : un congé adressé par voie électronique n'est pas valide.
Le contenu du courrier n'est pas réglementé. En pratique, il convient toutefois de préciser :
- la date de prise d'effet du congé (qui ne peut intervenir, sauf accord du bailleur, avant l'expiration d'un délai de préavis de 3 mois ou 1 mois selon les cas),
- le motif du congé si le locataire bénéficie d'un préavis de 1 mois (dans les autres cas, aucune justification n'est nécessaire).
À savoir : dans une colocation, le congé donné par un colocataire n'a d'effet qu'à son égard et sous certaines conditions (le bail se poursuit avec les autres colocataires).
Logement en zone tendue
Le préavis applicable en cas de départ du locataire est de 1 mois.
Le locataire doit toutefois justifier que son logement se situe en zone tendue. Une copie du décret listant les communes en zone tendue peut être jointe au courrier avec le nom de la commune surlignée dans le tableau en annexe.
Lorsqu'un locataire donne congé, il doit payer le loyer et les charges jusqu'à la fin du délai de préavis, sauf si un nouveau locataire le remplace avec l'accord du bailleur.
À noter : certains manquements graves du bailleur (insalubrité du logement notamment) peuvent parfois justifier le départ du locataire sans préavis.
Le délai de préavis court à partir du jour :
Par exemple, une lettre de congé reçue par le propriétaire le 5 septembre fait courir un préavis :
À défaut de chiffre identique, il s'agit du dernier jour de ce mois :
Les jours fériés et les week-ends sont inclus dans ce calcul : si le préavis finit un dimanche, il finit ce jour-là, et non le vendredi précédent ou le lundi suivant.
Conséquences sur le paiement du loyer
Le locataire doit verser les loyers et charges locatives durant toute la période du préavis sauf si le logement est occupé par un nouveau locataire, en accord avec le propriétaire.
Le locataire n'a pas le droit de déduire de ses derniers loyers le montant du dépôt de garantie.
En revanche, lors du dernier mois du délai de préavis, le loyer dû par le locataire est déterminé proportionnellement au nombre de jours restant à courir dans le mois.
Locataire : exemples de montant à payer pour le dernier mois de préavis (préavis d'1 mois) |
||
Date de réception du courrier par le propriétaire |
Date de fin du préavis d'1 mois |
Montant du loyer et des charges à payer pour le dernier mois de préavis |
5 mai 2018 |
5 juin 2018 |
5/30e (car juin = mois de 30 jours) |
5 juin 2018 |
5 juillet 2018 |
5/31e (car juillet = mois de 31 jours) |
5 janvier 2018 |
5 février 2018 |
5/28e (car février 2018 = mois de 28 jours) |
5 janvier 2016 |
5 février 2016 |
5/29e (car février 2016 = mois de 29 jours) |